750 grammes
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Cercle Oenophile
26 octobre 2012

Automne 2012: début des salons

Avec la fin des vendanges, viennent la saison des salons où les vignerons sortent de leur cave pour venir à la rencontre de leurs clients.

Sur Paris, il a beaucoup d’occasions et dès que je peux rencontrer de nouveaux vins, je profite des invitations que je reçois.

Ce vendredi, je concentrais deux salons: Le domaine Grand Veneur qui se regroupaient avec 3 autres domaines sur une péniche à Paris et le Salon Vinomedia où j’allais à l’aveugle n’étant pas parvenu à récupérer la liste des vignerons présents.

J’ai découvert en mars denier avec Vignerons et Signature les vins de la famille Jaume représenté par Héloïse. Sur la péniche “La Guêpe Buissonière” aujourd’hui, je note la présence de bourguignons dont il vaut mieux déguster les vins avant de passer sur Châteauneuf du Pape.

 


Patrick Lagrange, négociant à Fixin

Un passionné qui achète des récoltes à des vignerons des côtes de Nuits et de Beaune en passant par un courtier. Toute petite production où il gère l’élevage de ses vins sans fût neufs pour rester au plus près des appellations.

Bourgogne Hautes Côtes de Nuits 2011
Nez ouvert, un peu sur la noisette du fût ou le caractère du chardonnay ?. Beau fruit et peu de tension. Bel amertume en bouche porte le fruit. Un peu chaud. Plutôt bien.

Saint Aubin, Premier Cru Les Cortons 2010
Nez discret, moins de gras, de largeur. Bouche tendue, jolis arômes (anis). Milieu de bouche encore sur le fût. Belle finale sur acidité. Pince un peu.

Fixin, En Olivier 2010
Nez discret voire léger mais typé nord de la côte de Nuits (fumée, peu de fruit frais). Bouche un peu sur la verdeur.

Morey Saint Denis, Les Crais Gillon 2010
Vieilles vignes. Nez discret aussi, plus animal. Tanins serrés, plus de puissance.

Chambolle-Musigny, Les Maladières 2010
Nez intéressant, floral. Du joli pinot. Bouche moins tannique. Finit bien.


Domaine Capitain-Gagnerot

Un domaine dont je n’ai pas entendu parlé. Découverte sans préjugé.

Ladoix Premier Cru La Micaude 2010
Monopole. Nez sur le fût discret. Bouche sur l’acidité sans agressivité. Arrondi par l’élevage. Finale sage et bien.

Aloxe-Corton Premier Cru Les Moutottes 2010
Nez discret, plus souple. Même souplesse en bouche. Moins d’acidité fait ressortir l’alcool.

Vosne Romanée Aux Raviolles 2010
Nez plus raffiné. Plus fruit frais.

Corton-Renardes Grand Cru 2008
Un peu tannique. Un poil évolué. Pas de sècheresse et une acidité marquée en finale.

Échezeaux Grand Cru 2008
De la puissance. Fruits à noyaux.

Clos Vougeot Grand Cru 2007
Joli fruit. Raffiné.

Corton-Charlemagne Grand Cru 2010
Nez discret mais complexe. De la puissance en bouche. Très fruit, élevage discret. Belle acidité en finale.


Vignobles Alain Jaume & Fils

Côtes du Rhône Grand Veneur “Blanc de Viognier” 2011
Ayant encore en mémoire, notre dégustation de viognier de la semaine dernière, je tentais ma chance avec ce cépage que je ne trouve intéressant que dans certains Condrieu ! Nez poire et abricot. Discret en bouche.

Châteauneuf du Pape Grand Veneur “La Fontaine” blanc 2010
100% roussanne. Nez discret, un peu d’amertume en finale. Alcool dompté. Correct mais pour ce prix, je préfère un bergeron de mes savoyards favoris.

Côtes du Rhône Grand Veneur “Les Champauvins” 2010
70% Grenache, 20% Syrah, 10% Mourvèdre. Belle concentration et fluidité.

Gigondas Alain Jaume “Terrasses de Montmirail” 2010
80% Grenache, 10% Syrah, 10% Mourvèdre et Cinsault. Un peu de sècheresse mais un effort notable de mettre en avant le fruit.

Châteauneuf du Pape  Grand Veneur 2009
65% Grenache, 20% Syrah, 10% mourvèdre, 5% Vaccarèse, Cinsault et Counoise. Nez puissant. Des tanins. Pas trop de sècheresse malgré les 15,5°. Toujours le fruit en avant.

Châteauneuf du Pape Grand Veneur “Les Origines” 2010
50% Grenache, 30% mourvèdre, 20% Syrah. Bien, plus de fruits. Tanins plutôt sur les dents du devant. Moins large mais plus séduisant. Finale plus complexe. Plus à mon gout, comme je peux le vérifier a posteriori quand le proportion de Grenache diminue.

Châteauneuf du Pape Grand Veneur “Vieilles Vignes” 2009
50% Grenache, 40% mourvèdre, 10% Syrah. Nez puissant, encore un peu de fruit frais. Finale longue et complexe. Moins alcooleux que le CNP 2009. Joli.


A quelques stations de RER, je finissais le soirée au palais des sports d’Issy pour le salon Vinomedia. Découvrant les viticulteurs présents en entrant dans la salle, j’identifie vite les domaines Clotilde Davenne et Scamandre dont j’ai du vin en cave. Pour rebondir sur ma dégustation de Châteauneuf du Pape qui me laisse encore les dents noires, je repère le stand d’un négociant en Avignon.
Les stands des vignerons sont cernés par ceux des traiteurs et autres vendeurs de victuailles régionales qui appâtent les clients par les odeurs agréables de leurs marchandises déballées. Evidemment très perturbant pour essayer de faire la part du poivre entre les saucissons pendus à côté et le mourvèdre agité dans le verre.

Clotilde Davenne, Les Temps Perdus

Les achats de raisin sont vendus sous la marque “Clotilde Davenne”, les vins du domaine avec le nom “Les Temps Perdus”. A noter que tous ces vins ne voient pas le bois lors de l’élevage.

Clotilde Davenne, Saint Bris 2011
Nez bien typé pipi de chat. Bouche plus fruité, presque un peu chaud. Finale sur le fruité. Plutôt bien, pour les amateurs de sauvignon tendu.

Clotilde Davenne, Saint Bris “Vieilles Vignes” 2010
Ici la mention Vieille Vigne se justifie: elles sont deux fois plus vieilles que les sauvignons de Sancerre. Le nez est plus végétal que pipi de chat, plus discret aussi. Reste marqué par l’acidité des agrumes en finale.

Domaine les Temps Perdus, Bourgogne Aligoté 2010
Je vois bien une lueur de doute dans l’œil de Sophie qui me sert à ma demande l’aligoté après le sauvignon. J’ai certainement perdu une partie de sa considération. C’est sûr que malgré un rinçage à l’eau, mon verre garde la trace des arômes marquants du sauvignon. Nez fruité. En bouche, un peu sec en finale plus que amer. Du corps quand même, moins complexe que mon souvenir de celui de Bouzeron d’Aubert de Villaine. Un joli aligoté.

Domaine les Temps Perdus, Petit Chablis 2011
Tendu, minéral. Un peu léger mais bien pour un petit. Pas d’agressivité acide.

Clotilde Davenne, Chablis 2011
Nez végétal, presque pépin de raisin. Plus fluide, bien.

Clotilde Davenne, Chablis Premier Cru Montmains 2011
Même nez végétal. Acidité saline en finale. A cet âge, pas vraiment de pallier par rapport au Chablis.

Domaine les Temps Perdus, Bourgogne Côte d’Auxerre 2010
Nez très typé pinot. Fruits rouges, un peu bourgeon de cassis. Avec le côté terreux que j’aime bien. Simple mais bien.

Clotilde Davenne,  Irancy 2011
Cépage 95% Pinot Noir + 5% César. Nez sur le végétal. Bouche plus souple, avec du fruit presque plus mûr. Est-ce le millésime, le terroir ou ces 5% de César qui apporte ce supplément de rondeur ?

Clotilde Davenne, Crémant de Bourgogne Extra Brut
25% Chardonnay + 75% Pinot Noir, presque nature (pas d’ajout de sucre). Bouche un peu pomme. Malheureusement servi pas assez frais et pas assez reposé du transport: les grosses bulles moussent trop en bouche pour permettre de prendre du plaisir.


Laurent Dubois, Oenotentic

Avant d’aller retrouver la puissance des vins de Scamandre, j’errais entre les stands en essayant de faire abstraction des appétissantes odeurs de charcuterie des vendeurs de saucissons et autres jambons de pays. Ayant encore en bouche la dégustation des Côtes du Rhône de Jaume, je m’arrête curieux au stand de Laurent Dubois qui propose une série intéressantes de villages du Rhône.
Découverte d’un négociant/œnologue qui parcourt les vignes du sud du Rhône pour se faire plaisir avec des micro-cuvées avec un objectif bien déterminé de faire découvrir à ses clients les nuances des appellations de sa région d’adoption.

Les Terroirs de la Rive Droite, Côtes du Rhône Villages blanc 2010
Assemblage de Grenache blanc, Roussanne et Viognier issus des terroirs de Chusclan. Au nez de la gourmandise. Un peu de zan. En milieu de bouche, ne semble pas encore assemblé. J’aime déjà le blanc de la cave coopérative de Chusclan. Ici plus de complexité et un meilleur équilibre. Je l’attendrais encore au moins un an. 

Les Terroirs de la Rive Droite, Côtes du Rhône Villages blanc “Grande Réserve” 2011
Grande Réserve est seulement une partie de la cuvée élevée à part dans une barrique les années où l’acidité permet au vin de s’enjoliver avec l’élevage sous bois.Plus alcooleux. De la rondeur. De la puissance. La finale plus longue donne une impression de droiture.

Côtes du Rhône Villages Laudun blanc 2011
Assemblage de Grenache blanc, Roussanne, Marsanne et un soupçon de Clairette. Tendu, de la fraicheur. Bien.
Pour une prise de contact du style du domaine, les vins sembleraient presque légers pour des amateurs de la chaleur du sud. En amateur de bourgognes, je suis là rassuré sur l’intérêt de poursuivre la dégustation.

Côtes du Rhône Villages Plan de Dieu 2009
Assemblage de Grenache, Mourvèdre et Cournoise. Nez discret pour un CdR. Bouche sur la tension. Les épices du Mourvèdre (plus le vin s’éloigne du Grenache, plus j’apprécie). Finale un peu sèche.

Côtes du Rhône Villages Chusclan 2009
Assemblage de Grenache et Syrah. Nez presque tabac blond.Bel équilibre et complexité apporté par la diversité des arômes.

Côtes du Rhône Villages Cairanne 2009
Assemblage de Grenache, Carignan, Mourvèdre et Syrah. Sur la fraicheur. Moins de puissance, moins sec. Bien. Je retrouve là le profil un peu atypique à Cairanne que j’aime bien, notamment sur le Col du Débat de Jean-Marie Astard.

Côtes du Rhône Villages Signargues 2006
Assemblage de Grenache, Carignan et Syrah. Élevage long qui explique la commercialisation tardive. De la finesse. Fondu en bouche. De la fluidité, pas de sècheresse. Je retrouve là le soyeux de certains Crozes 2006 qui me les avaient fait préférés à leur version 2007. Le fondu de ce Signargues est peut-être dû aussi à un effet 2006, à un élevage long. Dans tous les cas, le résultat est séduisant.

Lirac Tradition 2010
J’ai plus de mal avec les 2010, et avec ce style de Lirac. Trop habituée à la puissance de la Mordorée. Ici encore trop jeune et marqué par la sècheresse de l’alcool.

Lirac Herritage 2010
Nez discret. Je dois commencer à fatiguer.


Nadine Renouard, Scamandre

J’ai découvert les vins de Franck et Nadine Renouard lors de notre premier salon de la RVF, mais pas du même côté des stands.
Madame Nadine Renouard mère me permettait de renouer avec leurs vins.

Costières de Nîmes Scamandre 2005
Sur l’acidité. Un peu de fumée en finale. Je suis en confiance, je ne serais pas écrasé par la puissance.

Costières de Nîmes Scamandre 2007
De la puissance en bouche. Toujours ces notes fumées (trop proches des stands de salaison ?). Finale bien. Encore à attendre.

Costières de Nîmes Scamandre 2006
La maman de Nadine me fait les gros yeux à l’obliger à me servir le 2006 après le 2007. Plus sur l’acidité. Moins de matière, un peu plus de sècheresse. Mais le 2007 étant à oublier en cave, ce 2006 fera la jonction.

Costières de Nîmes Scamandre 2008
Nez sur la puissance. Bouche plus fluide. De la gourmandise en finale. Toujours un peu sec.

Vin de Pays du Gard Scamandre blanc 2011
Assemblage de Chardonnay, Roussanne et Marsanne. Encore les gros yeux pour gouter au blanc après les rouges. Nez sur chardonnay. En bouche, un profil roussanne avec des pointe d’anis. Amertume de la marsanne en finale. Le chardonnay semble assouplir tout cela. Plutôt bien puisqu’il semble avoir regroupé tout ce que j’aime chez chaque cépage.

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