750 grammes
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Cercle Oenophile
9 mars 2013

Tour de France au pied de la tour Eiffel avec Vignobles et Signatures

Henri Ramonteu du domaine Cauhapé m’avait conseillé il y a plus de 3 ans de venir déguster ses vins plutôt sur la péniche parisienne de Vignobles et Signatures qu’au salon des Vignerons Indépendants où son stand est assailli.

J’ai maintenant mon parcours favori entre les régions représentées sur la péniche. Cette année, j’avais le plaisir d’être rejoint le samedi par Yves L et Ahmed B, deux membres parisiens du Cercle et le dimanche par Mélanie et Magali, deux jeunes dégustatrices motivées par leurs deux années de participation au club de dégustation que j’anime. Alain C du Cercle est aussi passé le samedi mais nous ne nous sommes pas croisés. Grand amateur de Grenache (contrairement à moi), il a particulièrement apprécié la gamme de Jaume.

Les vins dégustés dans l’ordre des stands que j’ai visités avant l’arrivée de mes collègues. J’ai dégusté tous les blancs avant les rouges. Quand je m’en souvenais, j’ai ajouté ce que j’ai entendu de la bouche de mes collègues.


Bourgogne, domaine Antonin Guyon

Dégustation à deux voix avec Ombeline et Dominique Guyon.

Pernand Vergelesses Premier Cru Sous Frétille 2010
Nez un peu de fût avec la pointe de fruit. Bouche très tendue par le minéral.

Meursault Charmes Premier Cru Les Charmes Dessus 2010
Nez beurré typique de l’appellation. Bouche grasse mais pas trop (le bonheur du millésime), large. Belle finale.

Corton Charlemagne Grand Cru 2010
Nez un peu de bois et plutôt fleur que fruit. Bouche bien serrée. Très belle longueur, sans que le fût prenne le pas. Beau Vin.

Bourgogne Hautes Côtes de Nuits “Les Dames de Vergy” 2010
Plutôt vert, mais il subit le sort du premier rouge que je goute ce jour-là. Après un Condrieu, les tanins ressortent et le croquant des pinots noirs 2010 ne semble pas mis en avant dans cette entrée de gamme.

Savigny lès Beaune “Les Gaudelettes” 2010
Nez fruité et fumé. Sur la gourmandise du fruit. bouche très “2010” sur les fruits rouges. Tendu par la verdeur. Un peu mentholé. Pile dans l’image que je me fais d’un savigny.

Pernand-Vergelesses Premier Cru Les Vergelesses 2010
J’avais bien aimé la version chardonnay Sous Frétille, j’étais curieux de connaitre la version pinot noir. Bouche tendue par minéralité. Plus sèveux que le Savigny. Joli équilibre avec le grillé en finale.

Chambolle-Musigny “Clos du Village” monopole 2010
Nez en retrait. Bouche très florale. Tanins très soyeux. Finale un peu légère: pas le croquant du fruit ou la pointe des épices, plutôt sur la subtilité des fleurs. C’est un profil que j’aime bien mais dont se servent les détracteurs du pinot noir quand ils veulent se moquer de la “dentelle”.

DSC_0249Gevrey-Chambertin “La Justice” 2010
Nez épicé. Bouche semble moins assemblée. Encore sur acidité mentholée. Finale soyeuse. A attendre.

Aloxe-Corton Premier Cru Les Fournières 2010
Nez sur minéral. Bouche tendue par acidité fait ressortir le fruit frais classique du pinot, sans le menthol. Classique et sèveux.

Corton Bressandes Grand Cru 2010
Nez framboise, cerise. Le fruit frais avec la douceur du fût bien intégré (grillé). Finale sur acidité la fait tenir. Bien. Le lendemain, la seconde dégustation avec Magali nous fait partager notre coup de cœur pour ce vin.

Corton Clos du Roy Grand Cru 2010
Retour des épices au nez. Plus de tanins en bouche, plus astringent. Menthol en finale. Plus de matière que le Bressandes et moins gourmand de suite le rendent aussi intéressant mais à oublier en cave.

 


Loire, Pouilly-Fumé, Château de Tracy

Samedi, Nathalie d'Estutt d'Assay me présente le domaine, le terroir de Pouilly-Fumé et son interprétation par les cuvées du domaine. Dimanche, ce sera le comte Henri d'Estutt d'Assay qui nous fera déguster les vins du domaine, pour le plus grand bonheur de Mélanie et Magali amusées par le personnage. 

Pouilly-Fumé, Mademoiselle de T 2011
L’entrée de gamme du domaine, avec des jeunes vignes sur sable. Nez très typé Sauvignon de Touraine, floral, fruité. Pas de faille en bouche: on retrouve ce que le nez annonçait. Bien.

DSC_0246Pouilly-Fumé, Château de Tracy 2011
La cuvée principale du domaine issue de l’assemblage des deux types de terroir de l’appellation (l’argile à silex de la colline de Tracy et le calcaire du plateau de Sancerre ressurgissant de ce côté de la Loire). Nez discret après la demoiselle. Bouche tendue et végétale. Assez souple, gomme un peu le minéral.

Pouilly-Fumé, Haute-Densité 2011
Micro-cuvée issue du secteur le Champs des Cris (Cris = craies = calcaire): illustration du sauvignon sur les calcaires kimméridgien et portlandien. Ici planté à haute-densité (17 pieds au m² contre 7 sur le reste du domaine). Le nez est sur la douceur surprenante du miel avec des épices. La bouche est tendue mais pas la tension minérale classique d’un Sancerre. Une expression de sauvignon originale que je n’aurais pas placé dans cette région. A suivre.

Pouilly-Fumé, 101 rangs 2011
Micro-cuvée sur la partie argile à silex du domaine. Me fait de suite penser, nez puis bouche, à mes récentes dégustations des Sancerre Romains chez Fouassier et surtout Vacheron. Belle complexité, très long, beau vin. Un coup de cœur d’Yves et Magali, à un jour d’intervalle. Assurément une superbe bouteille.


Rhône sud, Domaine Alain, Christophe et Sébastien Jaume

J’avais découvert ce domaine l’année dernière pour leur première participation au Vignobles et Signatures. Christophe nous fait gouter les vins, en prenant le temps d’illustrer les cuvées par les photos bien représentatives des sols des appellations.

Côte du Rhône “Viognier” 2012
Nez variétal sur la pêche et l’abricot. Un nez chaleureux et très parlant. Mes collègues dégustateurs le voient bien en apéro. La bouche moins exubérante fait penser qu’il n’apporterait pas grand chose sur un plat.

Châteauneuf du Pape La Fontaine 2011
Monocépage Roussane. Nez en retrait après le viognier. Bouche bien tendue. Finale grasse et mentholée. Bien mais pas sur l’exubérance du fruit et la complexité que je peux chercher sur un blanc à Châteauneuf du Pape (comme chez Saint Préfert).

Côte du Rhône “Les Champeauvins” 2010
Nez fumé et épices (réglisse). Bouche un peu trop sur le grenache à mon gout.

Vacqueyras “Grande Garrique” 2010
Nez épicé (l’influence subliminale du nom de la cuvée), de la douceur. En bouche, belle fraicheur (sans menthol). Un peu tannique en finale.

Lirac “Clos de Sixte” 2010
Plus tendu, sur la gourmandise du fruit (plus de syrah ?). De la fraicheur presque minérale. Le style que j’aime.

Gigondas “Terrasses de Montmirail” 2010
Grenache majoritaire sur calcaire. Plus chaleureux. Tanins secs en finale. Pas mon style.

Châteauneuf du Pape 2010
Nez parait plus discret après le Gigondas. Plus sur le fruit que sur les épices ou la chaleur. Assez croquant en bouche. Les tanins sont bien gommés par la fraicheur (une pointe de menthol). Classique.

Châteauneuf du Pape “Les Origines” 2010
Nez sèveux et épicé. De la matière en bouche. Un peu de sècheresse de l’alcool en finale. Intéressant, même si manque un poil de tension à mon gout.

Châteauneuf du Pape “Vieilles Vignes” 2009
Le 2010 étant épuisé après avoir subi un RP100, le 2009 est présenté. Nez coulis de fruits (cassis). Un peu de bois. Belle complexité en bouche, un fois que le réglisse passe.


Languedoc, domaine de l’Hortus

Pas la grande forme quand même: je mets plusieurs minutes avant de re-comprendre la hiérarchie des cuvées entre la Bergerie et Domaine. Alors que cela doit faire la quatrième année que je les goute.

Bergerie de l’Hortus 2012
Assemblage “exotique” de Roussane 40%, viognier 20%, sauvignon blanc 20%, sauvignon gris 10%, chardonnay 10%. Nez très floral. Bouche sur le fruit et l’amertume. Surprenant d’équilibre (pas de dominante) mais demande encore un peu de temps pour se fondre. Vin plaisant pour la surprise.

Domaine de l’Hortus 2011
Assemblage de chardonnay 65%, viognier 30%, petit manseng 5%. Vinification et élevage en fût pour le chardonnay. Nez discret. Bouche belle tension. Finale sur le gras. Le viognier pas trop exubérant laisse s’exprimer le chardonnay. Moins séduisant actuellement que la Bergerie.


Rhône nord (et Roussillon), domaines Pierre Gaillard

Les vignerons réputés du Rhône nord étant rares sur les salons, je manque rarement l’occasion de gouter les vins de ce domaine. Maintenant diversifié sur d’autres pentes que les Cotes Roties.

Collioures, domaine Madeloc, Tremadoc 2011
Cépages 60% grenache gris, 25% vermentino, 15% roussanne. Discret, assez loin de la séduction du vermentino. La finale est saline.

Faugères, domaine Cottebrune, Le Cairn 2011
Cépages 33% Roussane, 33% Vermantino et 33% Grenache Blanc. Bouche plus carrée et toujours cette finale saline (alors que Faugères est loin des embruns iodés, contrairement à Collioures).

Condrieu, l’Octroi 2011
Fermentation en barriques. Nez charmeur adouci par l’élevage. Bouche plutôt relevée par le finale. Pas de mollesse. Finalement les filles préfèrent à la typicité du viognier sudiste.

Saint Joseph ”Clos de Cuminaille” 2011
Bouche fumée, un peu court. Peu de tanins.

Saint Joseph “Les Pierres” 2011
Plus d’acidité et de fruits. Plus fluide. Sympa.

Côte Rôtie 2011
Bouche souple. Sur le grillé et le fumé (le stand est à côté de celui du charcutier-traiteur).

Côte-Rôtie “Rose Pourpre” 2010
Nez chaleureux, chocolat, type syrah languedocienne. La chaleur se retrouve en bouche. Début de gibier, sous-bois. Pas le style que je recherche sur cette appellation.


Sud-Ouest, Jurançon, Domaine Cauhapè

DSC_0248Je suis passé voir Henri Ramonteu avec Magali et Mélanie. Yves et Ahmed ayant craqué la veille pour les moelleux.

Je n’ai pas pris de notes. Cette année, j’ai plus apprécié les secs, avec notamment le Geyser pour la complexité apporté par la gamme de cépage.

 

 

 

 

 


Alsace, domaine Paul Blanck

DSC_0247Je ne suis pas un amateur des vins d’Alsace. Mais je laisse toujours leur chance aux Riesling secs.
J’avais déjà rencontré Philippe Blanck lors d’un des premiers Grand Tasting et j’avais particulièrement apprécié la passion de l’homme pour ses vins.
Mélanie et Magali ne voulant pas passer à côté d’une région, nous nous frayons une place jusqu’à leur stand assailli et Pauline Blanck nous présente les vins secs avec autant de patience et de passion que son père. Cela donne vraiment envie d’aller voir ces vignerons chez eux.

Nous étions trop bousculés pour que j’ai la place pour prendre des notes. Des trois dégustateurs, nous n’avons pas mis en avant le même vin. Mon choix se porte sur un Riesling Schlossberg 2009.

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