Dégustation de quelques vignerons sur la péniche Maxim’s à Paris
Les vendanges sont finies. Les vignerons migrent vers les salons à la rencontre de leurs clients. Début de la saison des dégustations dans des ambiances plus ou moins conviviales.
Sur cette péniche Maxim’s amarrée en bord de Seine, je me concentrais sur trois vignerons dont je connais les vins depuis plusieurs années, puisque j’avais notamment craqué sur le première cuvée Peur Bleue des Chateauneuf du Pape de la Gardine.
Sud-Ouest, Jurançon, Domaine Cauhapé.
Toujours un plaisir de faire une dégustation avec Henri Ramonteux. L’accent du sud-ouest et un vigneron de la trempe de Rémy Fauchey de L’Inclassable médoc.
Chant des vignes 2008, Jurançon sec
Nez pas très exubérant, mais ouvert. Déjà un peu d’amertume rafraichissante. Bouche droite, sans faiblesse. Finale un rien iodée (saline). Idéal en apéritif. Bien.
Sève d’automne 2007, Jurançon sec
Elevage en fût de plusieurs vins. Nez arrondi. Fruit du petit manseng. Bien à l’agitation. Bouche droite, directe. Belle tension, tient la note. Finale sans défaut. Bien.
La Canopée 2007, Jurançon sec
petit manseng très mûr, 10-15% de botrytis. Nez trompeur presque de moelleux. Fût plutôt discret. Bois vient en bouche, mais bien fondu. Pas de sucrosité, décalage par rapport au nez. Tient sur la finale: fait ressortir l’amertume en l’adoucissant.
Ballet d’octobre 2008, Jurançon moelleux
Nez retenu. Pas tant sur le fruit. Bouche directe, plus de fruit qu’au nez. Acidité correct. Simple.
Symphonie de novembre 2006, Jurançon moelleux
Nez ouvert. Joli en bouche. Plus sur bois que floral, fruit. Séduisant. meilleur rapport Q/P
Noblesse du temps 2006, Jurançon moelleux
Même nez mais plus retenu. Bouche idem. Meilleure structure sur l’acidité. Moins époustouflant que le 2005 bu 15 jours auparavant.
Bourgogne, Côtes de Nuits, Domaine Nudant
Ce domaine m’avait permis de découvrir les Ladoix, appellations à l’entrée des Côtes de Nuits.
Ladoix Premier Cru Les Gréchons 2007
Nez sur le fruit, notes citronnées. Bien. Bois bien fondu. Semble un peu court.
Corton Charlemagne Grand Cru 2007
Nez sur fût neuf. Déjà ouvert, du fruit derrière le fût. Plus complexe que notes citronnées. Bouche ample, sur alcool. Un peu masqué par le fût.
Bourgogne Hautes Cotes de Nuits 2007
Nez sur fruit. Arômes évolués. Bouche sur verdeur.
Ladoix 2007
Arrondi par un passage en fût. Moins fruité au nez. Bouche mieux, pas de verdeur. Un rien déviant sur la fin. Manque un peu de tension.
Aloxe Corton monopole Clos de la boulotte 2006
Nez sur fût. Mais avec un an de plus est plus fondu. Nez sur alcool.
Aloxe Corton premier cru La Coutière 2007
Plus ouvert. Fruit plus présent. Finale arrive bien sans verdeur. Le meilleur.
Corton Bressandes Grand Cru 2007
Nez bien, plus concentré. Un rien de sucrosité. En bouche la même verdeur que le reste de la gamme. Mais très fondu par le fût. En rétro, du fruit (cerise, casis).
Côtes du Rhône, Chateauneuf du Pape, Château de la Gardine
Grosse propriété de Chateauneuf, il est toujours intéressant de pouvoir déguster avec un frère Brunel.
Quelques vins grappillés pour le plaisir parmi la gamme très large des vins du domaine.
Lirac tradition 2008
Vin direct sur le fruit. Un peu levure de bière.
Chateauneuf du Pape blanc 2008
J’ai un faible pour les CNP blanc bien que leurs tarifs soient disproportionnés. Joli nez. En bouche sur même registre. Réussi. Grenache blanc, Roussanne, Bournoulenc.
Chateauneuf du Pape Génération Marie-Léoncie 2003
80% Roussanne. Craquant. Très jolie roussanne.
Chateauneuf du Pape, Peur Bleue 2007
Sur le fruit, arôme frais. inattendu pour un chateauneuf du pape.
Chateauneuf du Pape, Tradition 2007
Plus court au nez, arômes plus mûrs. Plus dans le registre du Chateauneuf.
Chateauneuf du Pape, Génération Gaston-Philippe 2007
Nez fermé. Arômes plus rôtis. Un rien sec (plus extrait). Demande à se fondre.