Rully: première rencontre avec Claudie Jobard
Nobert, nouveau membre du Cercle mais loin du candide en matière de vins, en cadeau de bienvenue m’avait mis sur la piste des vins de Rully de sa vigneronne favorite de la Côte Chalonnaise.
J’avais réalisé à la faveur de récentes dégustations à l’aveugle que mes vins préférés de Rully faits par Vincent Dureuil-Janthial sont très marqués par le bois. Il faut dire que j’étais entré aux vins de Rully il y a 10 ans par le caveau à dégustation de Paul Jacqueson qui m’avait fait découvrir la vinification en fût.
Depuis je reste attaché aux chardonnay de Rully où les prix restent sages sans s’approcher de certains blancs de Côtes de Beaune.
Claudie Jobard a plusieurs cordes à son arc puisqu’elle conduit de front les différentes activités héritées des compétences de la famille. Pépiniériste de père en fille pour fournir des plants de chardonnay et de pinot noir à ses voisins bourguignons, vigneronne pour exploiter les terres acquises par le père sur Rully, et tout récemment par la reprise de celles du grand-père sur Pommard, et enfin œnologue conseil, de mère en fille, pour mettre en bouteille ses vins et ceux de ses clients.
Première prise de contact autour de vins récemment mis en bouteille pour la plupart. Remise à zéro de papilles après la dégustation des primeurs prélevés sur fût de Dureuil-Janthial le matin.
Rully, blanc, Clos La Folie 2010.
Élevage 80% en fût dont 1/5 neuf. Nez plutôt bonbon, sur la souplesse. Pas trop sur le profil minéral, plutôt fruit blanc (poire).
Rully, blanc, Premier Cru Les Cloux.
Premier Cru vinifié à part pour la première fois. Et premier essai de fût un peu plus gros (350l contre le traditionnel 228l). Nez plus complexe, plus fruits jaunes que blancs, presque ananas. Bouche plus ample, toujours sur le fruit, sans sècheresse.
Rully, blanc, Premier Cru 2008.
Pour découvrir les vins du domaine autrement que par les tout jeunes 2010. Sur ce millésime, encore l’assemblage de deux Premier Cru Les Cloux et Les Fosses. Nez sur la douceur. Un poil caramel. Sur une structure acide. La douceur en finale semble traduire l’élevage sur lie. Encore un peu de poire.
Rully, rouge, La Chaume 2010.
Première bouteille ouverte après la mise de la semaine dernière. Sur le fruit dès le nez. En bouche, souple et direct. Un pinot gourmand, bien fait. Très typique du profil que j’aime à trouver sur Rully en rouge.