9ème marché de la Paulée des vins de Loire
Il ne faisait pas bien chaud en dimanche matin: 5°C à mon départ pour Chartres et un petit 9°C avant que la fanfare n’ouvre le bal de la 9ème Paulée de Chartres devant des vignerons pas encore installés et des chalands attendant un rayon de soleil pour sortir.
Il faisait suffisamment froid pour laisser les blancs à température ambiante mais les vins rouges avaient le nez un peu figé.
Cette année, j’ai ainsi pris plus de plaisir à déguster les blancs. Je ne me souviens pas d’avoir pu percevoir dans des dégustations précédentes autant de différences entre les melons de Bourgogne, avec un intérêt plus que polis pour ces vins.
Sur ces blancs que j’ai appréciés, une très nette différence entre les profils des 2010 et 2011, et pas seulement à cause de la jeunesse des 2011.
Il faisait trop froid pour écrire tout ce que je pensais de chaque vin dégusté ou pour sortit le carnet sur chaque stand.
Les vignerons rencontrés dans l’ordre de cette matinée sous la halle du marché aux légumes de Chartres.
Muscadet – Domaine Jo Landron
Joseph Landron était le plus vaillant ce matin-là à faire déguster ses Melons après la fanfare.
Muscadet, Amphibolite 2011
Nez ouvert, plutôt floral. Bouche sur amertume, avec une légère verdeur. Le muscadet dans sa version simple mais pas fluette. Pour les amateurs d’huitres (dont je ne suis malheureusement pas).
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Hermine d’Or 2010
Millésime très différents, dès le nez. Moins tendu, plus arrondi. Généreux pour un muscadet.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Domaine de la Louvetrie, le Fief du Breil 2010
Retour de l’amphibolite dès le nez. Leger perlant. Bouche sur une belle acidité. De la longueur et du corps, bien.
Muscadet – Agnès et Jérémie Huchet, Demeure Les Montys
Vin de France, Chapeau Melon 2010
Un Melon qui ne revendique pas l’appellation Muscadet pour cette entrée de gamme destinée à un verre entre copains. Nez discret. Bouche perlante, rafraichissante. Finale douce.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Château de la Templière 2010
Terroir de granite. Bouche perlante. Tendu, sans pour autant minéral. Version chaleureuse.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Château de la Chauvinière, Granit de Château Thébaud 2006
Elevage de 4 ans sur lie. Nez complexe, sur fumée, citron. Bouche plus complexe aussi. A vraiment profité de son élevage. De la douceur, de la longueur. Fait sortir le Muscadet de son ghetto.
Muscadet – Eric Chevalier, Domaine de l’Aujardière
Muscadet Côtes de Grand Lieu sur Lie, Clos de la Butte 2010
Bouche sur le fruit, séduisant. Belle acidité.
Muscadet Côtes de Grand Lieu sur Lie, La Noë 2009
Bouche typée muscadet sur granit.
Touraine – Coralie et Damien Delecheneau, Domaine de la Grange Tiphaine
Emportés par la recherche d’un chenin sec par Alain, nous sommes pris en main par le grand Damien.
Touraine Amboise, Bel Air 2011
Pas de note prise. Trop froid aux mains.
Muscadet – Pierre Luneau-Papin
Marie Chartier, la commerciale du domaine, est épaulée par Pierre-Marie Luneau. Dégustation en stéréo. Toujours aussi froid aux mains (Marie a mis les moufles en laine), je préfères garder alternativement la main sans verre au chaud dans une poche et me concentre sur les explications des terroirs des cuvées par Pierre-Marie. Moins de scribouillages sur mon carnet mais la mémoire d’un bon moment. Presque l’impression que ces Melons expriment les terroirs comme le ferait un Chardonnay en bourgogne.
Gros Plant du Pays Nantais sur Lie, Folle Blanche 2010
Fruité bien. Du gaz.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Domaine Pierre de la Grange, Vieilles Vignes 2010
Bien, de la rondeur.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Clos les Pierres Blanches 2010
Joli bonbon en bouche. De la gourmandise.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Le L d’Or 2010
Plus de gras. Pour la gastronomie.
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, "Terre de Pierre" de la Butte de la Roche 2009
La butte en question fait ressortir une veine de Serpentine. Bien. Belle complexité. Joli fruit. La bouche reste gourmande. Je suis conquis. Me rappelle l’expression du Gamay sur la Côte de Py de Morgon
Muscadet Sèvres et Maine sur Lie, Excelsior Schistes de Goulaine 2007
Sur les micaschistes, élevée 3 ans sur lie. Rien noté, encore subjugué par Terre de Butte ? Le souvenir d’avoir trouvé un touché différent.
Monlouis – Ludovic Chanson
Première rencontre avec Ludovic Chanson. J’ai encore sur la langue les dégustations du club des chenins des domaines Huet et Jacky Blot. Ludovic est un néo-vigneron et nouvel arrivant dans la région. Démarre d’emblé en viticulture biodynamique. Et avec des prix un peu élevés (mais il produit peu de bouteilles).
Montlouis sur Loire, Cabotine 2010
Belle expression du chenin
Montlouis sur Loire, Les Pêchers 2010
Vin tendre (pas tout à fait sec). Nez pêche (autosuggestion du nom de la cuvée d’un dégustateur en mal de descriptifs !). Légèrement sur la pomme en bouche (ce profil que je n’aime pas trouver sur les jus de raisin fermentés). Sympa quand même.
Montlouis sur Loire, Implicite 2009
Nez pomme. Bouche idem sur la pomme. Légère oxydation avec la pointe d’alcool à brûler que je n’aime pas sur les vins oxydatifs du Jura. Pour les amateurs donc.
Anjou – Joëlle et Claude Papin, Château Pierre-Bise
Entre les dégustations club et les dégustations sur les salons avec un des fils et la belle-fille, cela fait la troisième fois en peu de temps que je croise les vins de ce domaine.
Anjou, Haut de la Garde 2009
Légère douceur.
Savennières – Roche aux Moines 2010
Plus minéral, de la rondeur quand même. Et plus de longueur. Légère impression fumée. Bien. A posteriori, je me rends compte que je décris ce vin de la même façon qu’un mois auparavant. Rassurant et en tout cas ma cuvée préférée.
Savennières – Clos Le Grand Beaupréau 2010
Rien noté. Sans doute encore sur les bonnes impressions du précédent.
Vouvray – Vincent Carême
A nouveau, un mois après, je retrouve Fania Carême pour déguster les vins du domaine. Ils ne m’avaient pas franchement emballés au salon d’OenologoGif.
Vouvray sec 2010
Sur la pomme.
Vouvray tendre 2009
Toujours la pomme. Evidemment un peu plus de rondeur.
Sancerre – François Crochet
Sancerre, rouge 2010
Sur le fruit
Sancerre, Réserve de Marcigoué, rouge 2010
Terroir calcaire. Plus sur le fût. Belle rondeur. Des épices.
Orléans – Clos Saint Fiacre
Hubert Piel nous présente ses Pinots Meuniers, un peu contrit par le froid du matin et par les restrictions de l’appellation qui ne lui permettent pas de faire plus de pinot noir.
Orléans, rouge 2010
Pinot Meunier 80%, Pinot Noir 20%. Il fait vraiment trop froid pour laisser une chance à ces vins rouges.
Orléans, Excellence 2009
Sur les fruits cuits. La chaleur du millésime et la rondeur de la barrique.
Ménetou-Salon – Tour Saint-Martin
J’étais en mission pour ramener les dernières bouteilles de Sauvignon Morogues 2010 avant le passage au 2011.
Saint-Nicolas de Bourgueil – Gérald Vallée, Domaine de la Cotelleraie
Saint-Nicolas de Bourgueil, Domaine 2010
La verdeur du Cabernet Franc, mais avec du fruit.
Saint-Nicolas de Bourgueil, Les Perruches 2010
Plus aimable.
Saint-Nicolas de Bourgueil, L’envolée 2009
Sur les coteaux. Arrondi par l’élevage et le millésime.
Bourgueil – Yannick Amirault
Benoît Amirault fait déguster les vins. Yannick, un des premiers vignerons à m’avoir fait déguster ses vins sur les futs il y a dix ans alors que je commençais à me piquer au jeu des dégustations. Son nom sur l’étiquette suffit à me faire aimer le Bourgueil et plus encore le Saint-Nicolas.
Saint-Nicolas de Bourgueil, La Mine 2010
Le froid ne gomme pas tout à fait les tanins.
Bourgueil, Les Quartiers 2009
Terroir calcaire. Bien, de la gourmandise. Toujours les tanins.
Bourgueil, Le Grand Clos 2009
Je commence à m’habituer aux tanins ou ils sont plus lisses ? Semble plus prêt à boire.
Saint-Nicolas de Bourgueil, Les Malgagnes 2010
Généralement mon favori. Ici encore sur les tanins de la jeunesse et la vanille du fût. Bien.
Chinon – Charles Joguet
Anne-Charlotte Genet anime les dégustations avec son sens commercial habituel.
Chinon, Clos du Chêne Vert 2009
Ma cuvée favorite du domaine dont j’encave chaque millésime. Ici étonnamment charnu et avec une rondeur inattendue. Je l’avais dégusté au fût avant la malo. Un grand Chêne Vert, quoique un peu décalé.
Chinon, Clos de la Dioterie 2009
Plus raffiné, parfumé. Une pointe de vernis. Reste plus gourmand conformément à mes a priori.