Hecht et Bannier fêtent leur première décade au Loulou
Pour la deuxième année, Grégory et François, mes amis de FB m’invitaient à venir déguster leur nouveau millésime au bar Loulou à Paris, et à rester pour fêter avec eux leur dixième millésime de Minervois. Je répondais présent pour la première partie mais devait décliner la seconde: Laurent Dubois d’Œnothentique m’ayant invité à l’autre bout de Paris pour présenter à un petit noyau d’amis son Châteauneuf du Pape.
J’ai cédé à la tentation du name droping. Mais des sieurs Hecht et Bannier, je ne connais vraiment que les photos de leur repas postées sur FB lors de leur tournée asiatique. La figure et le voix de H&B, pour moi c’est Marie, leur représentante commerciale. Et puis bien sûr l’avis que je me fais de leurs vins en les dégustant.
Quelques mots sur ceux que j’ai dégustés ce soir-là.
Languedoc blanc 2011
Le nez est sur la séduction du fruit. La bouche garde la gourmandise en évitant toute lourdeur sudiste grâce à l’amertume des agrumes.
Languedoc 2011
Nez encore discret. Bouche sur la gourmandise que j’aime retrouvé chez les Syrah sudiste type Minervois. Un peu sec en finale mais quelques mois de bouteille devrait gommer cela.
Saint-Chinian 2010
Même assemblage que le Languedoc mais passé en barriques. Plus saignant en bouche. Le grain un peu râpeux fait plutôt penser à une Syrah nordiste qui a vu moins de soleil.
Faugères 2010
Les fruits sont ici plus frais que compoté. La trame est plus minérale que tannique (surtout senti sur les joues). Plus de gourmandise à mon gout. Presque un peu de piquant (fraicheur mentholée) en finale sur le bout de la langue.
Côtes du Roussillon villages 2010
Nez sur la cerise kirshée doit trahir le grenache. Ce qui est moins séduisant à mon nez, mais il n’y a pas de traces d’oxydation ce qui laisse de la place à un peu de gourmandise. La bouche est sur la souplesse pour dompter la puissance de l’alcool (pas de sècheresse dans ce vin), c’est appréciable pour un grenache.
Bandol 2009
Nez ouvert, un peu plus sérieux (le Mourvèdre est l’œuvre). Bouche sur les tanins, encore assez bruts. Mieux vaut attendre pour ouvrir ces bouteilles.
Maury 2010
Nez sur la prune et les fruits noirs presque plus frais que compotés. Bouche pas si longue (ou pas si lourde) avant le retour du fruit en finale (mais aussi tabac et moka traditionnels).