Hecht et Bannier au Sénat
Après quelques séances parisiennes manquées, je retrouvais l’occasion de rencontrer les vins d’Hecht et Bannier servis à la dégustation au Père Louis, un peu à droite après avoir passé le Sénat.
Passage en revue des millésimes récents.
Dans l’ordre de la dégustation.
Un peu à rebours des habitudes en commençant par les rouges. Mais dans le Sud, j’aime bien retrouver la fraicheur des blancs après la puissance capiteuse de leur rouges.
Languedoc 2014
Syrah majoritaire, Grenache, Carignan. Nez sur la réduction me fait penser à la Syrah, ce qui est déjà une promesse de gourmandise à mon palais même si le fruit ne s’exprime pas de suite. La bouche est bien glissante, ne laissant pas paraitre de tanins. Les fruits sont plutôt noirs (mûre), sans être confiturés. Un peu de chaleur en finale (14°). Un vin à ouvrir un peu à l’avance pour en profiter, parce-qu’une fois dans le verre il a tendance à se vider rapidement.
Minervois 2012
Syrah, Grenache, Carignan. Nez très ouvert, avec beaucoup de fruits rouges (cerise). Des petits accents de Pinot. Puis du réglisse nous ramène dans le sud. En bouche, une astringence proche d’une pointe de verdeur (je retrouverai ce profil sur les autres 2012).Les tanins en font plus un vin qui appelle le gras d’un repas.
Saint Chinian 2011
Syrah, Grenache, Mourvèdre. Nez encore un peu sur la réduction (moins prononcée que Languedoc 2014). Un peu de fleurs blanches. En bouche, on retrouve la force du sud, avec une fraicheur soyeuse (les tanins sont ici tout fins). Pas trop astringent en finale lui donne un bon équilibre. Finit sur les épices. J’aime bien cette évolution entre le nez et la finale. La douceur des tanins le range dans le profil des Saint Chinian que je préfère.
Faugères 202
Syrah, Grenache, Carignan, Mourvèdre. Léger nez de liège. Bouche un peu sèche. Je retrouve la touche de verdeur du Minervois laisse une impression d’astringence. Je passe à côté.
Côtes du Roussillon Villages 2007
Grenache, Syrah, Mourvèdre. Un poil d’oxydation au nez m’éloigne de la Syrah et de mes gouts. Un peu de fraicheur de l’orange sanguine bien mure. En bouche plutôt typé grenache rhodanien. Un peu sec en finale.
Bandol 2011
Mourvèdre, Grenache, Cinsault. Sur les tanins. Un peu poivre. Pas très garrigue. Finale toujours sur les tanins. Je passe aussi à côté. J’aurais dû me rincer la bouche à la bonne charcuterie servie au Père Louis avant de l’entamer.
Côtes de Provence rosé 2014
Grenache, Cinsault, Syrah. Le nez me fait penser au Rolle pourtant absent. A l’aveugle, j’aurais même dit un blanc, notamment pour son profil en bouche. Je l’aimerais bien en apéro et/ou avec une entrée à base de crevettes.
Bandol rosé 2014
Mourvèdre, Grenache, Cinsault. Nouveauté dans la gamme. Moins de fraicheur que le Côtes de Provence, plus de matière et de gras laissent presque une impression de sucrosité. Plus sur la gourmandise du bonbon. Bien équilibré parce-que l’alcool ne laisse pas une sensation de chaleur.
Languedoc blanc 2014
Piquepoul Blanc, Roussanne, Grenache. Sur l’astringence et l’amertume des agrumes, un peu rude après le Bandol. Pas très expressif mais plaisant.
Côtes de Provence blanc 2014
Rolle. Nez pas caricatural du Rolle. Pas d’astringence. Bien équilibré. Assez neutre, pas trop végétal.