750 grammes
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Cercle Oenophile
7 octobre 2010

Dégustation des Riesling Alsaciens récoltés en 2008 chez CavePrivée

 
The Altenberg de Bergbieten vineyard in late summer.

Les plus férus d’entrainement sportif savent qu’il faut passer plus de temps sur ses points faibles que sur ses forces pour progresser. La dégustation est avant tout un plaisir, et la comparaison qui s’amorce avec cette introduction mériterait de ne pas aller plus loin.

Cependant, je confesse souvent que je n’apprécie pas les vins Alsaciens. Même si ce n’est pas bien vu, au moins pour nos voisins européens et à l’approche de 2012, de faire une discrimination suivant l’origine géographique. Cave Privée me donnait l’occasion ce soir de faire un tour de piste des Riesling alsaciens en un fractionné de 13 répétitions (pour filer le mauvais coton de la métaphore sportive).

Ce soir l’équipe était au grand complet avec Benjamin, Camille et Charles, et les gradins remplis autour de la table de dégustation impressionnante avec ses hauts cols des vins des monts alsaciens.

Que du Riesling donc, et que du 2008. C’est à dire, rien de connu à mon palais.
Et comme d’habitude, les petites notes de Charles en italique. Les vins étaient ouverts depuis au moins 3h.

Crémant d’Alsace, Pfister, blanc de blanc
Chardonnay et Pinot blanc.
Mise en bouche avec des bulles. Très sec. Sur la verdeur, surtout en finale. Le corps un peu fluet fait ressortir l’alcool. 12,5°

Alsace Riesling, Albert Boxler 2008
Granit, élevage 1 an en foudres.
Tout premier nez sur le pétrole, puis le fruit. Joli. Belle assise minérale. En bouche, décalage entre gras et acidité. Très amer en finale. 13°

Alsace Riesling, Domaine Weinbach, Colette, Catherine et Laurence Fallen, Clos des Capucins, Cuvée Théo 2008
Graves et sables autour du Clos des Capucins à Kaysersberg, élevage en fourdes jusqu’en été.
Nez moins ouvert. Pas hydrocarbure. Un peu poire. En bouche, construit sur équilibre amer/acide. Bien. Un peu de pomme. Finale sans agressivité. 13°

Alsace Riesling, André Ostertag, Clos Mathis 2008
Granit à Ribeauvillé à côté du Kirschberg GC, élevage 1 an en cuve inox.
Nez surmaturité, doux. A l’agitation, un peu de salinité bienvenue. Bouche décalée mais sans amertume. Un peu sec (déconcertant par rapport à la douceur du nez). A attendre. 13°

Alsace Riesling, André Ostertag, Fronhloz 2008
Sables et quartz à Epfig, élevage 11 mois en cuve inox.
Nez ouvert, discret, subtil. Bouche sur amertume. Retenu, long et tendu. Intéressant. 13°

Alsace Grand Cru Engelberg Riesling, Pfister 2008
Marnes calcaire et sables de Dalhenheim, élevage en cuves jusqu’à l’été.
Nez très pomme. Demande de l’agitation pour s’épanouir. Semble plus simple, ou encore plus sur la retenue. 13°

Alsace Grand Cru Eichberg Riesling, Paul et Michel Ginglinger 2008
Marnes calcaire à Eguischeim, Vieilles vignes de 40 ans, élevage en foudres pendant 8 mois, 9g/l de sucres résiduels.
Nez doux, miel, lourd. Bouche moins intéressante, plus retenue. Décalage nez/bouche. Atypique par son taux de sucres dans cette dégustation. 13°

Alsace Riesling, Léonard et Olivier Zind-Humbrecht, Clos Häuserer 2008
Marnes calcaire à Wintzenheim au pied du Hengst, 7,3g/l de sucres résiduels, mise de février 2010.
Gras, plus hydrocarbure que doux. Bouche en retrait. Sur amertume et acidité. Plus de gras que le précédent. Déconcertant. 13°

Alsace Riesling, Léonard et Olivier Zind-Humbrecht, Clos Windsbuhl 2008
Marnes et calcaire à Hunawihr, 9g/l de sucres résiduels.
Nez déconcertant (carotte d’un bœuf bouguignon). Bouche plate (pas d’amertume ou d’acidité), l’équilibre ? 12,5°

Alsace Grand Cru Brand Riesling, Albert Boxler 2008
Granit et sableux à Turkheim, élevage 1 an en cuve inox.
Nez franc, fruité, beaucoup plus à mon gout, quoique un peu guimauve. Belle construction sur l’acidité. Finale bien, sur le minéral. Bien +. 13,5°

Alsace Grand Cru Sommerberg Riesling, Albert Boxler 2008
Granit à Niedermorschwihr, élevage 1 an en foudre.
Nez fruité, un peu de réglisse. Le fuité moins saillant. En bouche, plus d’amertume, mais avec un côté minéral séduisant. Impression plus de sécheresse que de tension en finale. 13,5°

Alsace Grand Cru Muenchberg Riesling, André Ostertag 2008
Volcanique et caillouteux à Nothalten élevage 11 mois en cuve.
Nez ouvert, un peu plus massif. Attaque sur amertume. Fruit arrive, prend le pas sur amertume. Manque un peu de longueur. 13,5°

Alsace Grand Cru Schossberg, Jean-Christophe Bott-Geyl 2008
Granit et sablo-argileux à Kientzheim, élevage en foudre jusqu’en septembre, 12g/l de sucres résiduels.
Retour des hydrocarbures. Une pointe de réduction ? A l’agitation, odeur fugace d’élastique mastiqué. Puis sur un pamplemousse flatteur sans amertume. Bouche droite. Continue sur cette joie impression de pamplemousse. Très digeste. Belle équilibre. 13,5°

Alsace Grand Cru Rangen de Thann Riesling, Léonard et Olivier Zind-Humbrecht, Clos Saint-Urbain 2008
Volcannique à Thann, mise de février 2010.
Nez bizarre. Atypique par rapport au précédent. Semble plus fermé que plat. En attente de complexité. Bouche à cheval sur pomme/pamplemousse. Du gras, pas d’amertume. Bien. 13°

Commentaires
C
Non, je n'ai pas délibérément changé le millésime pour voir si quelqu'un lisait mes notes. C'est bien une erreur (corrigée maintenant). Comme celui du copier/coller pour Ostertag.<br /> Sympa de voir que des lecteurs prennent la peine de corriger, surtout mes comparses de dégustation de caveprivée.
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Z
D'abord, il s'agissait de Riesling 2008 !<br /> Ensuite, le Muenchberg c'est d'Ostertag.<br /> Faut se relire.<br /> Amicalement.
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Vivino User
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